Nos 3,22%

Pour compléter “Mesurons-nous autrement“.

J’ai pris la liste des communes par nombre d’habitants de l’INSEE, pour mesurer l’étendue du territoire déserté par le MoDem. On constate que la commission des investitures a concentré ses listes indépendantes sur 15% de l’électorat. Le “score moyen” (une moyenne, je vous le rappelle, qui incorpore à égalité le résultat d’une grande ville et celui d’une petite), qui est de 12%, et non de 15,9%, résulte donc d’une gigantesque manoeuvre d’évacuation de toutes les zones peu favorables. Ce score est bien sûr privé de sens face aux résultats des partis qui font l’effort inverse, celui d’être présents presque partout. Pour permettre les comparaisons, ce qui implique l’acceptation de la concurrence entre les partis, il faut simplement dire que les listes du Mouvement Démocrate ont obtenu 3,22% des suffrages exprimés.

Le MoDem avait pourtant largement les moyens de financer une présence indépendante trois fois plus extensive. Avec un impact, il est vrai, sur le budget de la campagne présidentielle de 2012. Cette considération n’a pas été négligée.

La notion de “score moyen” dissimule donc tout à la fois une capitulation sans combat, dans des zones représentant plus de 80% du corps électoral, et des résultats particulièrement médiocres dans les grandes villes, en moyenne réelle. Mais il n’est pas difficile de deviner qu’avant cet usage de fortune, cette notion a été utilisée méthodiquement, comme critère d’optimisation, dans des simulations portant sur le coût de la campagne. Préoccupation secrète qu’un gros mensonge, finalement, ne fait que trahir.

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