Correspondance et réversibilité

Au terme de sept mois d’hésitations et de tensions internes, un congrès de l’UDF, le 30 novembre 2007, vote une ultime résolution : les instances de l’UDF s’intègreront “aux instances instances nationales et locales correspondantes du Mouvement Démocrate”. Le lendemain, le congrès fondateur du Mouvement Démocrate vote ses statuts. Le clonage est imparfait, mais les instances que ces nouveaux statuts définissent correspondent exactement, sous d’autres noms, à celles de l’UDF, comme prévu. Correspondance sans laquelle l’intégration décidée la veille ne pouvait se faire.

Il n’y a donc pas de commencement. Pas de rupture. La continuité est au contraire redoublée. Sous la forme de dispositions provisoires, le congrès du Mouvement Démocrate vote à son tour l’intégration de l’appareil de l’UDF. Les élection internes, nationales et locales, se feront sous son contrôle. Certaines sans délais (tactique de l’orange pressée), certaines 5 ou 6 mois plus tard (tactique de l’orange pas pressée).

Une remarque s’impose. Ce qui s’est passé peut presque aussi bien se décrire comme le processus inverse. Moyennant quelques aménagements des anciens statuts, et un changement de nom, plus de 40 000 nouveaux adhérents viennent de s’intégrer à l’UDF. Peu d’entre eux semble avoir pris conscience de ce double sens.

Dès lors, bien que très minoritaire, ce qui reste de l’UDF contrôle le Mouvement Démocrate.

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