Extrait

 (Une réponse faite sur Démocratie Directe)

Assez injuste avec la démocratie directe, à mon avis.

C’est d’abord une manière de délibérer. Le vote ne fait que mettre un terme à la délibération. Chacun est entièrement libre de son point de vue : général, particulier à un groupe, ou singulier.

Citation:
Le risque de manipulation de l’opinion ne peut toutefois être a priori écarté plus qu’ailleurs, et la pluralité de la presse est évidemment un prérequis.

Rien de spécifique à la démocratie directe là-dedans.

Pour les autres points, entièrement d’accord. Sauf pour le terme “démocratie” au sujet de la participation.

J’ajoute, pour mieux comprendre le participatif, que son origine historique se partage entre d’une part, la tradition consultative (jusqu’à la convocation des Etats-Généraux, en 1789), et d’autre part, la création d’un espace public ou s’expriment des opinions : la presse, les clubs, etc. L’histoire du participatif est principalement celle de l’opinion publique, jusque dans le détour par les sondages.

Une grande part de la problématique du participatif se résume à la relation entre opinion et pouvoir. De la démagogie parfaite à la surdité totale. C’est pourquoi il me paraît impossible de lui trouver des qualités propres. Elle dépend entièrement, pour ses qualités, d’une trame de démocratie représentative.

On peut dire aussi qu’au mieux, la participation fait sous forme de négociation avec des représentants ce que la démocratie directe fait sous forme de délibération avec elle-même.

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