Transition

Moi, j’ai pas mal parlé avec des gens de l’UDF. Et je les a écouté parlé, faire leurs discours, se passer la parole : ils président, aux réunions de section UDF-MoDem, et cela s’entend.

Il y a six mois, j’étais scandalisé, quand j’entendais l’un eux proclamer : “Nous sommes attachés à notre identité UDF et nous devons trouver le moyen de la préserver”.

Aujourd’hui, je crois plus sage et plus prudent de leur laisser le temps de bien comprendre la situation et de leur permettre de négocier la fusion.

Ils ont une image fausse des adhérents du MoDem. F. Bayrou aussi, d’ailleurs, quand il parle des “déçus” de la politique. Mélangés à des gens sous-politisés.

En réalité, la sensibilté et la culture n’est pas la même. Si nous connaissons souvent mal le terrain et les acteurs de l’espace politique classique, c’est parce que nous pensons que son rapport à la réalité est défaillant, dans la compréhension comme dans les actes, que les élites politiques (et probablement aussi économiques) sont défaillantes, particulièrement en France.

Nous nous intéressons davantage à ce que pensent les gens et à ce qu’ils veulent. Nous misons sur la démocratie, plus que sur le jeu politique. Nous misons sur … les capacités subversives de la démocratie à l’égard du jeu politique.

Je ne sais pas si la formule convient. A vous d’en juger. Mais c’est bien sur ce point que l’articulation UDF / MoDem est délicate.

Le danger, face à cette question, est de se figer dans une position de tout ou rien. Un compromis provisoire est non seulement possible, mais souhaitable. Le temps joue en faveur d’une fusion sans déperdition, sur des bases saines.

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