Un processus “forcément” plus sûr

Nous héritons du niveau normal de désordre, d’indiscipline et d’opacité que l’on peut attendre d’un parti en décomposition. Ce n’est pas comme ça, en revanche, qu’on se rassemble.

Les élus de l’UDF sont les meilleurs candidats possibles, selon moi, dans bien des cas. Mais sans une investiture fondée sur le seul principe légitime que nous reconnaissions tous, ils ne sont rien.

FB l’a dit à Seignosse, ce n’est “pas forcément” par la base que sont désignés les meilleurs candidats. Pas forcément ? Peut-être. Mais derrière ce “pas forcément”, il y a en réalité des choix tactiques très mal inspirés qui veulent dire “forcément pas”.

Ce n’est pourtant pas la base qui a investi les candidats aux législatives, qui ont fait nettement moins bien que le candidat aux présidentielles, choisi par sa base, lui.

L’émigration des élus vers le Nouveau Centre est jugée plus redoutable que la désertion des nouveaux adhérents. Ca se discute. En s’y prenant mieux, en gardant son sang froid, on pouvait éviter l’un et l’autre.

La foire aux investitures, telle qu’elle s’est ouverte il y a quelques jours, est semble-t-il un processus “forcément” plus sûr. Comme on l’entend de plus en plus souvent à l’UDF : “trop de démocratie tue la démocratie”.

Un message de la Fédération aux adhérents de Paris, posté à 17 h., confie au Journal du Dimanche, en pièce jointe, le soin d’annoncer la candidature de Marielle Sarnez à Paris. Nous sommes donc entièrement libres. Délivrés de nos obligations à l’égard de l’UDF, au moins pour un temps.

Que faire ? S’engager en faveur d’un autre, ou de divers autres candidats, selon le contexte. Apporter un soutien militant local à un candidat sans étiquette, par exemple, ou dont le score habituel est très faible.

Toutes choses que nos statuts devront interdire, certes. Mais il faut être rigoureux. On ne peut appliquer cette interdiction tant qu’une autre règle, en matière de candidature, n’est pas pas mise en oeuvre. Or il est peu probable que nos futures modalités d’investitures ressemblent, même de très loin, aux pratiques actuelles.

Je ne vois pas sur quoi se fondent les candidatures qui se déclarent aujourd’hui. Mais je sais sur quel principe je fonde ma conduite. Là où les règles manquent encore, ce principe, au moins, est déjà là. Il est incontestable. Il est dans notre nom.

Cela dit, nous n’avons pas à nous plaindre. Nous avons laissé croire que ce coup-là était possible sans trop de casse. Relisez-vous. Le message n’était pas clair. Il va falloir mieux faire.

Leave a Reply

You must be logged in to post a comment.