Sur la reconnaissance des compétences

J’avoue que je trouve très décevant que cette question cruciale se pose de cette manière. Si un processus si fondamental pour le Mouvement n’est pas intégré dans nos statuts, et sous des formes concrètes, c’est une bonne part du potentiel stratégique de notre Mouvement qui est menacé. Sans un usage systématique de nos ressources humaines, nous ne pourront jamais rivaliser de puissance avec nos deux principaux concurrents.

Est-ce que la leçon des six derniers mois n’est pas suffisante à cet égard ? Et celle des dernières semaines a fortiori ?

Devant une telle inertie, une telle méfiance, une telle résistance, suffit-il de proclamer :

Il est donc indispensable que les personnes les plus compétentes dans les divers domaines politiques et techniques soient recrutées, et pas seulement au sein des instances.

Ou bien, encore mieux :

Les compétences hors instances sont les rouages indispensables qui sont, aux organes du Mouvement, ce que les vaisseaux sanguins et les nerfs sont au corps.

Pourquoi hors instance ? Si nous n’exploitons pas notre quart d’heure de démocratie pour enfoncer dans nos statuts à coup de marteau ces “rouages”, quand donc seront en position de faire comprendre cette nécessité ?

Le cercle vicieux se refermera : il n’y aura personne pour expliquer pourquoi nous devons innover, et comme nous devons nous y prendre. On fera du participatif sauvage pour tirer des idées de partout et de nulle part , et gagner du temps. Il y aura des gens, certes. Mais à titre honorifique, ou compensatoire, ou par marchandage, ou par lubie.

Dans les statuts, il existe une instance consultative, le “Conseil Stratégique”. Elle est faite pour ça. Le Collectif des Démocrates en Mouvement n’a pas touché à l’article qui définit la fonction de ce Conseil (article 14 dans la dernière version). Combien étiez vous, de gens compétents, à y réfléchir ? Bravo.

Notre seule chance, notre dernière chance d’ancrer cette nécessité dans notre Mouvement, c’est d’amender l’article 14. Et de défendre cet amendement de toutes nos forces.

Il s’agit d’apporter à l’exécutif et aux élus (principalement) d’énormes ressources d’état-major, comme aucun parti n’en dispose. Et cela concerne en outre la démocratie. Il s’agit d’intégrer à notre organisation des formes de participation. Les unes au titre du métier. Les autres au titre de la citoyenneté.

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